Le Prix Pfizer de la Recherche, doté d’un montant total de 105 000 CHF, a été décerné le 7 février 2013 à Zurich à neuf travaux exceptionnels de recherche fondamentale et clinique dans différents domaines.
Depuis 1992, le Prix Pfizer de la Recherche est décerné chaque année aux travaux de jeunes chercheurs qui, grâce à leurs découvertes, font progresser la médecine. Au total, 237 scientifiques ont ainsi été récompensés au fil du temps.
Les travaux de recherche récompensés cette année ont été réalisés dans des institutions et des hôpitaux de Lausanne, Genève, Berne, Bâle, Lucerne et Zurich et ont été sélectionnés par une commission scientifique indépendante à la demande de la Fondation du Prix Pfizer de la Recherche.
L’événement a été accueilli par le Dr. jur. Thomas Heiniger, conseiller d’État et directeur de la santé du canton de Zurich, devant quelque 200 invités issus du monde politique, économique et médical. Il a attribué à ce prix une grande importance pour la médecine et la place scientifique de Zurich. “S’il vous plaît, restez curieux”, a-t-il souhaité aux jeunes lauréats, car la curiosité est à l’origine de toute connaissance. Les travaux récompensés avaient en commun de se distinguer parmi les 38 candidatures reçues et d’être non seulement le témoignage d’une curiosité scientifique, mais aussi le résultat d’un travail acharné, d’une persévérance et d’une étroite collaboration en équipe.
Excellent travail de la Suisse
Cette année, le prix a été décerné à quatre scientifiques femmes et cinq scientifiques hommes. Dans le domaine cardiovasculaire, urologique et néphrologique, le Dr Amélie Sabine et le Prof. Tatiana V. Petrova ont été récompensés pour leurs nouvelles connaissances sur la formation et le maintien des valves lymphatiques, tandis que le Dr Stefano Rimoldi de l’Hôpital de l’Île à Berne a été récompensé pour son travail sur le risque accru de maladies cardiovasculaires chez les bébés dits “retorse”. Ses résultats montrent que l’insémination artificielle peut entraîner une perturbation générale de la fonction vasculaire, qui se traduit ultérieurement par un risque accru de maladie cardiovasculaire.
Le Dr Weldy V. Bonilla de l’Université de Genève a cherché à comprendre pourquoi les cellules T tueuses sont spécifiquement activées lors d’une infection virale : Ce n’est pas tant l’aspect étrange des virus que la libération d’interleukine-33 qui pousse les lymphocytes T tueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes pour se défendre. Elle a reçu le prix Pfizer de la recherche dans le domaine de l’infectiologie, de la rhumatologie et de l’immunologie.
Dans le domaine des neurosciences et des maladies du système nerveux, le Dr Dario Cazzoli et le Dr Thomas Nyffeler ont été honorés pour leur travail, qui devrait donner de l’espoir à de nombreux patients victimes d’un AVC. Le résultat de leurs recherches montre que la stimulation de Thetaburst aide les patients ayant subi un AVC à retrouver rapidement leur autonomie. Le fait que le cortex cérébral soit impliqué de manière décisive dans l’apprentissage émotionnel est le résultat des recherches du Dr Johannes J. Letzkus, qui s’ajoute ainsi à la liste des lauréats.
En oncologie, la commission a opté pour les recherches du Dr Olga Shakhova, qui a identifié le gène de contrôle Sox10, important pour la division cellulaire, dans les mélanomes. La suppression de Sox10 permettrait donc de traiter les tumeurs. Enfin, le Dr Albert Santamaria Martinez, également en oncologie, a reçu son prix.
Source : Prix Pfizer de la recherche, 7 février 2013, Zurich