Les troubles anxieux font partie, avec la dépression, des maladies les plus fréquentes dans le domaine de la psychiatrie. Alors que la peur est une réaction émotionnelle à une menace concrète, l’anxiété est une anticipation des menaces futures. On distingue désormais un large éventail de troubles anxieux – avec des conséquences sur le régime thérapeutique.
En fait, l’évolution a bien fait les choses. Notre réaction “combattre ou fuir” nous permet de nous adapter rapidement aux situations de danger. Toutefois, si la menace concrète de facteurs externes fait défaut et que l’anxiété se manifeste malgré tout, le tableau est celui d’un trouble anxieux. Les symptômes d’anxiété se manifestent principalement par des difficultés respiratoires, des palpitations cardiaques, de l’excitation, une tension musculaire, des tremblements et une bouche sèche. Ces réactions physiologiques préparent le corps au combat ou à la fuite. On distingue entre autres le trouble avec anxiété de séparation, le mutisme sélectif, la phobie spécifique, le trouble d’anxiété sociale, le trouble panique, l’agoraphobie, le trouble d’anxiété généralisée et le trouble de stress post-traumatique (tableau 1). Ils se distinguent à la fois par le début et l’évolution de la maladie (tableau 2).
Le diagnostic s’oriente sur la différenciation entre les niveaux symptôme, syndrome et diagnostic. Au niveau des symptômes, ce sont surtout les troubles physiques qui sont au premier plan. En outre, les comportements d’évitement ainsi que les préoccupations ou les stratégies de comportement social sont enregistrés. Au niveau du syndrome, c’est surtout la sévérité qui est évaluée. Pour ce faire, nous utilisons des échelles d’auto-évaluation et d’évaluation externe. Les premiers indices du diagnostic apparaissent généralement dans les descriptions spontanées des symptômes lors d’un entretien clinique libre. Cependant, comme il n’est souvent pas assez fiable, il convient de recourir à des entretiens standardisés par la suite. En outre, la possibilité de comorbidités telles que la dépression, les troubles liés à l’utilisation de substances psychotropes, les troubles somatoformes ou d’autres troubles anxieux doit être examinée de près.
Une aide complète pour s’aider soi-même
L’étalon-or pour le traitement des troubles anxieux est une combinaison de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et d’interventions pharmacologiques. Cependant, il est fréquent qu’une psychothérapie ne soit pas disponible rapidement. Des suggestions d’auto-assistance devraient être données ici afin de combler le temps d’attente. Depuis peu, les premiers pas vers la thérapie par Internet sont faits pour aider les personnes concernées à surmonter leurs problèmes psychologiques. Il existe désormais des offres telles que la thérapie cognitivo-comportementale basée sur Internet ou des approches d’auto-assistance guidées. Cependant, des études ont montré que la combinaison de la TCC et d’un traitement médicamenteux est souvent supérieure à la monothérapie. Il convient donc de mettre au point un régime de traitement complet, adapté à chaque personne.
En principe, le traitement pharmacologique des troubles anxieux se divise en trois phases : le traitement aigu, le traitement d’entretien et le traitement prophylactique. Pour le traitement médicamenteux, on dispose d’une série de substances appartenant à différentes classes de substances (tableau 3). Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et, de plus en plus, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (ISRS) sont les médicaments de premier choix. Toutefois, leurs effets ne se font sentir qu’au bout de 2 à 6 semaines. C’est pourquoi une co-médication avec des benzodiazépines peut être utile au début. Ainsi, les symptômes aigus peuvent être coupés et la période d’efficacité peut être couverte. Cependant, ils ne doivent pas être donnés pendant plus d’une ou deux semaines.
Littérature complémentaire :
- Volz HP, Stieglitz RD : Troubles anxieux – Diagnostic, psychothérapie et pharmacothérapie. DNP – Le neurologue et psychiatre 2019. 20(6) : 90-99.
- De Lijster JM, et al : The age of onset of anxiety disorders : a meta-analysis. Can J Psychiatry 2017 ; 62(4) : 237-246.
- %C3%(letzter Zugriff am 27.03.2020)
- https://oegpb.at/wp-content/uploads/2018/12/Konsensus_Angststoerungen_29_10_2018.pdf (dernier accès le 27.03.2020)
- www.rosenfluh.ch/media/arsmedici/2014/14-15/Pharmakotherapie_bei_Angststorungen.pdf (dernier accès le 27.03.2020)
InFo NEUROLOGIE & PSYCHIATRIE 2020 ; 18(3) : 44-46