Chez les patients atteints de diabète de type 2, le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral est doublé, et celui d’artériopathie oblitérante est même quintuplé. En mettant l’accent sur la prévention, la “Stratégie nationale maladies cardiovasculaires, accident vasculaire cérébral et diabète” définit les actions prioritaires à mener au cours des huit prochaines années.
La “Stratégie nationale maladies cardiovasculaires, accident vasculaire cérébral et diabète”, lancée en novembre 2016, aborde notamment le phénomène de la multimorbidité dans les maladies cardiovasculaires et s’intéresse aux facteurs de risque. Les maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète sont traités comme un domaine d’action commun. L’accent est mis en particulier sur le diabète. Une augmentation se dessine dans le monde entier et en Suisse également, en particulier chez les patients âgés et les hommes.
Obésité et facteurs génétiques
Dans le groupe d’âge des plus de 75 ans, le diabète a déjà été diagnostiqué au cours de la vie chez 18 pour cent des hommes et 9 pour cent des femmes. La cause principale de cette augmentation est la propagation de l’obésité dans la population. Mais des facteurs génétiques jouent également un rôle, ce qui explique notamment pourquoi la maladie est plus fréquente dans certains groupes de population issus de l’immigration.
Avec l’augmentation de ces maladies, les besoins en ressources augmentent. En 2011, les coûts médicaux directs de toutes les maladies chroniques (MNT) se sont élevés à plus de 51 milliards de CHF et ont représenté 80% des coûts totaux de la santé. Les maladies cardiovasculaires et le diabète sont en tête des coûts directs, avec un total de 11,3 milliards de CHF par an.
Facteurs de risque modifiables
Selon des estimations récentes, 60 à 80 % des maladies cardiovasculaires sont dues à des facteurs de risque modifiables, sur lesquels il est possible d’agir favorablement en adaptant son mode de vie ou en faisant de la prévention médicale. Ces facteurs de risque sont notamment : L’obésité, la consommation excessive d’alcool, l’hyperglycémie/le diabète, le tabac, l’hypertension, le manque d’activité physique, le stress/les facteurs psychosociaux, un taux de lipides sanguins/cholestérol défavorable, une alimentation déséquilibrée. Globalement, la stratégie définit les actions prioritaires à mener dans trois domaines : 1. prévention et détection précoce, 2. soins adaptés aux besoins des malades et de leur entourage 3. données, qualité et financement.
Développement du case management
Pour les patients diabétiques, la priorité supplémentaire est d’améliorer le conseil et de développer la gestion de cas tout au long du parcours du patient. L’accent sera également mis sur l’amélioration de la prévention et du dépistage précoce des complications du diabète.
L’objectif de la prévention et du dépistage du diabète est de réduire le nombre de cas de diabète en encourageant un mode de vie sain et en créant des conditions favorables. Les personnes présentant un risque élevé doivent être aidées par des spécialistes à optimiser leur mode de vie et ainsi à minimiser ou à traiter les facteurs de risque liés au diabète. Un autre objectif de la stratégie est que le diabète de type 2 soit diagnostiqué à un stade plus précoce.
Source : CardioVasc Suisse (2016) “Stratégie nationale maladies cardiovasculaires, attaque cérébrale et diabète 2017-2024”.
Le document stratégique peut être téléchargé en français et en allemand sur www.cardiovascsuisse.ch/strategie.
CARDIOVASC 2017 ; 16(1) : 26-27