L’insuffisance cardiaque est l’une des causes les plus fréquentes d’hospitalisation. Les taux de mortalité sont élevés. Cependant, un suivi télémédical intensif permet de les réduire de près d’un tiers.
La mortalité chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique est élevée. Une analyse des données de l’assurance maladie a montré que ce risque pouvait être considérablement réduit si les personnes concernées bénéficiaient d’un suivi télémédical intensif. Pour 9472 patients, les soins de routine ont été complétés par le programme de suivi télémédical “Curaplan Cœur Plus”. Dans ce cadre, les symptômes d’insuffisance cardiaque et le poids corporel sont déterminés quotidiennement et transmis de manière automatisée au centre de soins. Les informations y sont analysées sur la base de différents algorithmes. Si des signes avant-coureurs sont détectés, le patient et son médecin traitant sont immédiatement informés. Une aggravation peut généralement être détectée sept à dix jours avant une hospitalisation imminente.
L’analyse a porté sur des patients ayant déjà été hospitalisés pour une insuffisance cardiaque aiguë et suivis pendant 4,5 ans. Un groupe de contrôle comparable a été constitué par appariement de score de propension dans un rapport 1:1. La mortalité constituait l’outcome primaire. Au cours de la période d’observation, 2166 patients suivis par télémédecine et 3027 patients suivis de manière régulière sont décédés. Cela correspond à un taux de mortalité de 9,1 pour 100 personnes-années dans le premier groupe et de 13,9 pour 100 personnes-années dans le second. Les patients de plus de 76 ans ont tendance à en profiter un peu plus que les patients plus jeunes.
Source : Journées de cardiologie de la DGK
Littérature complémentaire :
- Liersch S, Franz WM, Kornek S, et al : La télésurveillance réduit significativement la mortalité des patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique : une analyse de données secondaires basée sur les données de l’assurance maladie. Clin Res Cardiol 2019 ; P558. DOI: https://doi.org/10.1007/s00392-019-01534-7
CARDIOVASC 2019 ; 18(6) : 34 (publié le 5.12.19, ahead of print)