L’année dernière, la pandémie de Covid 19 n’a plus eu d’effet négatif sur les dons d’organes par rapport à 2020. Le nombre de dons d’organes de personnes décédées a augmenté par rapport à l’année précédente, passant de 146 à 166 – ce qui est également supérieur à 2019. Cela s’explique notamment par le fait que les hôpitaux sont aujourd’hui mieux équipés pour le don d’organes qu’il y a quelques années.
Dès 2013, le Conseil fédéral a lancé un plan d’action avec les cantons afin d’augmenter le nombre de dons d’organes en Suisse. Les principales mesures prises ont été de mieux adapter les structures hospitalières à un don et de favoriser la collaboration entre les services concernés. En outre, la formation du personnel spécialisé a été améliorée et le financement des organismes concernés a été assuré. Cela porte ses fruits. En 2021, 484 organes donnés post-mortem et 125 organes donnés vivants ont été transplantés. 587 receveurs ont bénéficié d’un don d’organe (un ou plusieurs organes) en Suisse et ont ainsi reçu une nouvelle perspective de vie. Le taux de don par million d’habitants est passé de 13,7 en 2013 à 19,1 en 2021. Le nombre de personnes sur la liste d’attente a légèrement diminué par rapport à l’année précédente : fin 2020, 1457 patients étaient en attente d’un organe. Fin 2021, il y avait 1434 personnes. Parmi eux, seuls 50 % environ étaient éligibles à une transplantation. L’autre moitié n’était pas éligible à une transplantation pour des raisons de santé. Toute personne ayant pris la décision de faire don de ses organes devrait consigner sa décision par écrit et toujours en informer ses proches. En effet, ce sont eux qui seront sollicités et qui devront prendre des décisions en cas d’urgence.
Source :
- Office fédéral de la santé publique, OFSP. Les chiffres du don d’organes se sont redressés en 2021. 20.01.2022
CARDIOVASC 2022 ; 21(2) : 40