Après l’acceptation par les électeurs zurichois de l’initiative “Oui à la liberté de choix pour l’achat de médicaments” le 30 novembre 2008, les habitants des villes de Zurich et de Winterthur peuvent enfin, depuis le 1er mai 2012, choisir librement où ils souhaitent acheter leurs médicaments sur ordonnance.
Ils profitent de cette liberté. Ainsi, ils sont encore nombreux à se rendre à la pharmacie la plus proche et à demander à leur pharmacien de leur donner leurs médicaments. D’autres apprécient énormément de pouvoir se procurer l’analgésique ou l’antibiotique directement dans le cabinet du médecin. Un troisième groupe de patients se fait livrer les médicaments à domicile par leur pharmacie de quartier ou par une pharmacie de vente par correspondance.
La possibilité de gérer une pharmacie de patients n’est utilisée que par une minorité de médecins praticiens dans les deux villes, ce qui signifie que la majorité des citadins ne peuvent, même à l’heure actuelle, choisir qu’entre une pharmacie d’officine et une pharmacie de vente par correspondance. Différentes raisons empêchent ces collègues de délivrer directement des médicaments. Par exemple, les nombreuses réglementations à respecter, que l’on considère qu’elles sont utiles ou non.
Une pharmacie doit être gérée et exploitée de manière professionnelle. Elle mobilise des ressources humaines et impose des exigences élevées au médecin et à ses collaboratrices. La gestion des stocks joue un rôle important, puisqu’il s’agit de réduire au maximum les stocks tout en ayant toujours les médicaments nécessaires à portée de main. Les collègues qui tiennent un dossier médical électronique profitent donc également de l’exploitation d’une pharmacie de cabinet, car la plupart des programmes de cabinet prennent en charge la gestion des stocks et une facturation correcte. De plus, lors de la création de la liste des médicaments, les interactions sont automatiquement vérifiées et mises en évidence. Il n’est donc guère surprenant que ce soient surtout les cabinets modernes qui disposent d’une pharmacie, pour le plus grand plaisir des patients.
Il faut espérer qu’après la votation du 22 septembre 2013, les confrères argoviens pourront eux aussi offrir à leurs patients une totale liberté de choix dans l’achat de médicaments.