Un panel sur l’impact du test génomique Oncotype DX® sur le cancer du sein s’est tenu à Zurich le 13 mars avec des représentants de différents pays européens. L’événement a également été diffusé en direct sur le web. Nous allons voir ci-dessous ce qu’il en est de ce test et comment il affecte le traitement courant du cancer du sein.
La médecine individualisée ou médecine de précision permet aux médecins de diagnostiquer les maladies avec plus de précision, de prédire de manière plus adéquate la prédisposition à la maladie et d’utiliser et d’optimiser le dosage des médicaments administrés. C’est ce qu’a fait remarquer Steve Shak, animateur du panel sur le cancer du sein à Zurich et cofondateur de Genomic Health.
Les tests génomiques examinent des groupes de gènes et déterminent dans quelle mesure ils agissent dans une tumeur. Le test Oncotype Dx® détermine l’activité de 21 gènes au sein d’un échantillon tumoral, qui ont une influence sur la probabilité que le cancer du sein se propage et réponde au traitement, et sur la manière dont il se propage. Le test reproduit un schéma qui permet de déterminer un taux de récidive sur une échelle de 1 à 100.
Dans ce contexte, la médecine personnalisée permet d’utiliser plus efficacement le budget disponible : Ce test génomique doit permettre de déterminer quel patient a besoin d’une chimiothérapie coûteuse et lequel n’en a pas besoin.
Moins de chimiothérapies
Sur un total de plus de 5000 femmes testées, 30% ont changé de choix de traitement grâce à ce test. Selon Shak, ce test génomique permettrait également de traiter les femmes par hormonothérapie plutôt que de les soumettre à une chimiothérapie coûteuse. Le test Oncotype DX® a entraîné une diminution significative de l’utilisation globale de la chimiothérapie. Selon M. Shak, le fait de pouvoir éviter les conséquences graves de la chimiothérapie souligne l’importance et le potentiel du traitement alternatif par le test Oncotype DX®. Il reste à attendre les résultats d’autres études confirmant l’efficacité du test.
Demet Bicer
Source : Conférence de presse européenne de Genomic Health du 13 mars à l’hôtel Radisson Blu de l’aéroport de Zurich.