Les raisons de la perte de cheveux sont nombreuses, notamment les régimes de traitement oncologique. Cette expérience est l’un des aspects les plus traumatisants du traitement. L’atelier capillaire de Bâle apporte un soutien précieux dans ce domaine. Qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme, d’un enfant ou d’un adulte, les deux perruquiers trouvent la solution adaptée à chaque personne concernée.
Le fardeau des patients oncologiques est important. Si vous perdez vos cheveux pendant la chimiothérapie ou la radiothérapie, votre psychisme déjà stressé sera encore plus affecté. Selon les études, les femmes souffrent davantage de la perte de cheveux que les hommes. Pour environ la moitié des personnes concernées, cette expérience est l’un des événements les plus traumatisants du traitement oncologique. 8% envisagent même de refuser la chimiothérapie par peur du changement physique. Cet abandon de l’image de son propre corps est une source d’inquiétude pour de nombreuses personnes concernées. De plus, la maladie devient soudainement visible à l’extérieur. Les patientes se sentent véritablement stigmatisées en tant que malades du cancer et exposées aux préjugés de la société. L’objectif de l’atelier capillaire de Bâle est d’atténuer ces effets de la maladie. Outre les perruques, les postiches et les toupets, la perruquière propose des turbans, des bonnets, des casquettes et des bonnets, dont certains sont fabriqués exclusivement à Bâle. Des conseils sur le maquillage, les sourcils et les cils complètent le portefeuille. Car les deux propriétaires, Andrea Blick et Susanna Piccarreta, savent ce qu’elles font. En tant que maquilleuses et perruquières, elles ont appris leur métier sur le tas.
Chère Mme Piccarreta, chère Mme Blick, que proposez-vous exactement dans l’atelier de coiffure ?
Nous sommes un magasin de perruques au cœur de Bâle et nous proposons des perruques, des postiches et des toupets en cheveux synthétiques et naturels. Nos clients sont des personnes qui, d’une manière ou d’une autre, ont des problèmes avec leurs cheveux, c’est-à-dire une perte de cheveux partielle ou universelle. Il s’agit en grande partie de patientes sous chimiothérapie. En tant que maquilleuses qualifiées, nous sommes également perruquiers et pouvons donc fabriquer nous-mêmes des perruques et des postiches, ainsi que les adapter, les réparer et les entretenir. En outre, vous trouverez chez nous divers beaux couvre-chefs, dont certains sont fabriqués en exclusivité pour nous à Bâle. En plus des perruques, celles-ci sont également très importantes et utiles pendant la période sans cheveux. Nous proposons également des conseils sur les sourcils, les cils et le maquillage. Pour les clients disposant d’une ordonnance médicale, nous nous chargeons également du processus de facturation avec l’AVS/AI.
Comment l’atelier de coiffure a-t-il vu le jour ?
Nous nous sommes rencontrés lors de notre travail au Theater Basel. En tant que maquilleuses formées et issues du monde du théâtre, nous avons appris le métier de perruquier sur le tas. Le théâtre est aujourd’hui le seul endroit où l’on apprend encore à confectionner des perruques. Comme la plupart des autres magasins de perruques ont pour origine principale le secteur de la coiffure, il était temps pour nous de combler cette lacune du marché et de créer une offre où, d’une part, les postiches et les perruques peuvent être fabriqués par nos soins ou, d’autre part, nous avons la créativité et le savoir-faire nécessaires pour personnaliser autant que nécessaire des modèles préfabriqués. Nous avons ouvert notre magasin le 1er mai 2018.
A quoi accordez-vous une importance particulière dans vos conseils ?
Dans tous les cas, nous prenons le temps et le calme pour vous conseiller. Nous avons aménagé les locaux de manière à ce que nous nous sentions à l’aise, nous et nos clients. Nous répondons aux besoins de chacun avec beaucoup d’empathie et de compréhension, tout en ayant des exigences esthétiques élevées pour notre présentation et nos produits. Nous poursuivons un conseil individuel sans pression avec un produit final avec lequel la clientèle se reconnaît et qu’elle peut intégrer dans son image extérieure de soi et donc porter avec bien-être.
Dans la mesure du possible, nous travaillons également en préservant les ressources. Nous faisons fabriquer une grande partie de nos couvre-chefs (jersey, tricot, etc.) à Bâle, notamment avec des matériaux durables. Les consultations de maquillage ont lieu dans nos locaux.
En outre, nous entretenons des échanges réguliers avec nos partenaires. Il s’agit notamment du personnel médical et infirmier des services d’oncologie et de dermatologie, des services AVS/AI dans les différents cantons, ainsi que de nos fournisseurs et des fabricants de nos produits. Dans ce contexte, nous avons également participé à différents événements tels que le congrès des soins infirmiers en oncologie de Berne, la journée d’information sur le cancer du sein organisée par l’hôpital Bethesda de Bâle et la journée d’information sur le cancer organisée par l’hôpital universitaire de Bâle. Nous avons également organisé des formations continues pour la Ligue pulmonaire des deux Bâle sur le thème “masquer les empreintes des masques d’apnée du sommeil”. Nous suivons nous-mêmes régulièrement des formations et nous nous mettons en réseau avec des ateliers similaires en Belgique et à l’étranger.
Les chercheurs travaillent d’arrache-pied pour réduire la perte de cheveux en cas de chimiothérapie. Actuellement, on travaille avec des “hottes de froid”. Quels commentaires avez-vous reçus de vos clients à ce sujet ?
D’après ce que nous savons, les cagoules réfrigérantes permettent de refroidir le cuir chevelu pendant la chimiothérapie afin de prévenir la chute des cheveux. Nous ne disposons bien entendu pas de résultats d’enquête plus précis à ce sujet. Mais nous recevons régulièrement des clientes qui perdent la majeure partie de leurs cheveux malgré la cagoule anti-froid. Parfois, ce processus est ralenti, mais cela conduit tout de même les personnes concernées à opter pour une perruque. Il y a aussi des clientes qui ne supportent pas la cagoule anti-froid. En outre, la chimiothérapie modifie de toute façon la facilité de coiffage des cheveux, ce que les clientes signalent souvent dès le premier jour de chimiothérapie et que nous pouvons également voir et ressentir.
InFo ONKOLOGIE & HÉMATOLOGIE 2020 ; 8(2) : 30-31