Le registre international PsoProtect recueille des données sur les infections à Covid-19 confirmées ou suspectées chez les patients atteints de psoriasis. L’un des objectifs du projet est de mieux comprendre quels sont les facteurs de risque potentiels d’une évolution grave de la maladie Covid-19 chez les patients atteints de psoriasis.
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Les registres PsoProtect sont gérés sous l’égide du président de l’International Psoriasis Council (IPC), le professeur Jonathan Barker, St John’s Institute of Dermatology, Londres (UK) et du membre du conseil d’administration de l’IPC, le professeur Chris Griffiths, University of Manchester (UK). En plus du registre PsoProtect, il existe également le sous-projet PsoProtectMe, dans le cadre duquel des patients atteints de psoriasis sont interrogés afin d’en savoir plus sur les changements de comportement et d’état d’esprit au cours de la coronapandémie.
Les prestataires de soins de santé et les patients peuvent y participer (encadré). Les données collectées sont mises à jour en permanence et peuvent être consultées sur https://psoprotect.org/current-data/ [1]. Un bilan intermédiaire avec des données descriptives est présenté dans le tableau 1 et la figure 1 (situation au 11/09/2021).
Quelles sont les conclusions à ce jour ?
Selon les données recueillies jusqu’à présent, les facteurs de risque habituels d’une évolution grave du Covid-19, tels que l’âge et/ou certains antécédents médicaux, s’appliquent aux patients atteints de psoriasis, a déclaré le Dr Satveer Mahil, de l’Institut de dermatologie St John, à Londres. Le psoriasis n’est donc pas un facteur de risque en soi. Catherine Smith, St John’s Institute of Dermatology, Londres [2], il n’existe pas de réponse concluante à la question de savoir si certains médicaments systémiques sont plus sûrs que d’autres. Selon elle, il faudrait davantage de données pour pouvoir se prononcer à ce sujet. Il a certes été démontré que les patients traités par des médicaments biologiques étaient moins souvent hospitalisés que ceux qui recevaient des traitements systémiques traditionnels. Il s’agit toutefois d’une simple association et non d’une relation de cause à effet. Il existe toute une série de facteurs d’influence possibles, notamment des aspects comportementaux tels que les mesures de protection, etc.
Les analyses intermédiaires de l’étude PsoProtectMe montrent qu’un plus grand nombre de personnes ayant reçu des thérapies ciblées modernes ont suivi plus strictement les mesures de “distanciation sociale” par rapport aux personnes atteintes de psoriasis traitées par des immunosuppresseurs traditionnels, a déclaré le Dr Mahil. Par conséquent, ces patients étaient moins exposés au virus du SRAS-CoV-2, ce qui pourrait expliquer les meilleurs résultats obtenus par ce groupe de patients selon les données du registre. On attend avec impatience les analyses ultérieures des données du registre PsoProtect.
Littérature :
- PsoProtect, https://psoprotect.org/current-data (mise à jour 11.09.2021)
- Psoriasis Association, www.psoriasis-association.org.uk/news/psoprotect-psoprotectme-april-2021-update, dernière consultation 11.09.2021
DERMATOLOGIE PRAXIS 2021 ; 31(5) : 35-36 (publié le 8.10.21, ahead of print)
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