Les douleurs et la fièvre chez l’enfant sont source d’inquiétude et d’incertitude pour les parents. Il est important d’en clarifier les causes et d’instaurer un traitement analgésique et antipyrétique en cas de dégradation de l’état général.
La recherche des causes est primordiale
La fièvre est à l’origine de 70% de toutes les consultations auprès du pédiatre ou du médecin de famille et se caractérise par une température rectale supérieure à 38 °C [1]. Cette hausse de température constitue un important mécanisme de défense destiné à inhiber la multiplication des bactéries et des virus tout en optimisant l’efficacité des réponses immunitaires [2]. Les maladies infectieuses sont la cause de fièvre la plus fréquente. Au cours des premières années de vie, les enfants contractent des infections fébriles d’évolution spontanément favorable huit à dix fois par an, qui sont dans 90% des cas d’origine virale et dans 10% des cas d’origine bactérienne.
L’essentiel en cas de fièvre, c’est d’en identifier la cause et si nécessaire, de la traiter. En cas de fièvre importante supérieure à 39 °C, un examen physique et une anamnèse détaillée doivent permettre de détecter la présence d’une infection bactérienne invasive sévère. L’état général de l’enfant est important dans le cadre de son évaluation. En l’absence de quelconques gênes dues à la fièvre, on peut alors supposer une infection focale d’origine virale et d’évolution spontanément favorable ou curable de manière causale. Les nourrissons fiévreux de moins de trois mois doivent néanmoins toujours faire l’objet d’examens approfondis, car les symptômes pathologiques ne sont souvent que peu marqués.
Un diagnostic de laboratoire approfondi est indiqué si l’enfant souffre de fatigue, de perte d’appétit, de maux de tête, d’accélération du pouls et de la fréquence respiratoire, de déshydratation, ainsi que de douleurs articulaires et musculaires et si un examen détaillé ne permet pas de déterminer la cause de la fièvre. Chez 20% des enfants en bas âge, aucune cause de fièvre ne peut en revanche être identifiée. Il s’agit ici souvent non pas d’une maladie rare, mais seulement d’une présentation atypique d’une maladie fréquente [1].
Traitement en cas d’état général dégradé
La fièvre ne nécessite dans un premier temps aucun traitement. Une fièvre élevée perturbe néanmoins la circulation sanguine et dégrade souvent l’état général, ce qui justifie un traitement. L’administration de médicaments antipyrétiques ne doit reposer que sur l’état de l’enfant, car l’objectif ne consiste pas à faire descendre la fièvre pour rétablir la température normale, mais à ce que l’enfant se sente mieux.
La fièvre s’accompagnant souvent de maux de gorge, de douleurs aux oreilles et de maux de tête, le paracétamol et l’ibuprofène ont fait leurs preuves comme options thérapeutiques, en raison de leur effet antipyrétique et analgésique. La recommandation posologique du paracétamol ne saurait être dépassée en raison de son faible index thérapeutique, un surdosage risquant alors de provoquer une intoxication au paracétamol, une cause fréquente d’insuffisance hépatique aigue chez l’enfant [3].
Contrairement au paracétamol, l’ibuprofène exerce en plus un effet anti-inflammatoire et il est plus sûr en cas de surdosage [4-6]. Dans le soulagement de la douleur, l’ibuprofène était supérieur au paracétamol et à la codéine [5]. D’autres études ont démontré que l’ibuprofène permettait non seulement une baisse plus durable et plus rapide de la fièvre que le paracétamol et qu’une baisse de la fièvre était obtenue dès 15 minutes après administration [7, 8]. Les deux principes actifs étaient bien tolérés et présentaient un profil d’innocuité similaire chez les enfants à partir de trois mois [6]. Le traitement à l’ibuprofène n’a induit aucun risque supérieur d’hémorragies gastro-intestinales, de syndrome de Reye, d’insuffisance rénale ni de choc anaphylactique [6].
Les maux de tête sont aussi très répandus chez les enfants
La douleur chez les enfants peut non seulement signaler des infections, mais aussi traduire la poussée des dents, faire suite à un accident ou être induite par des facteurs psychiques. Les maux de tête sont notamment très fréquents chez les enfants. Ainsi, 37 à 51% des enfants de 7 ans et 57 à 82% des adolescents de 15 ans souffrent régulièrement de maux de tête n’étant pas d’origine infectieuse [9]. Les migraines peuvent aussi affecter les enfants en bas âge [10]. Parmi les enfants de 7 à 11 ans, 11% en souffrent déjà et cette proportion atteint jusqu’à 23% à la puberté [10]. Dans ces cas aussi, le paracétamol et l’ibuprofène sont les médicaments de choix dans le traitement de la douleur aiguë [9].
Goût fraise – apprécié par les enfants
Le rejet de médicaments par les enfants s’explique souvent par l’amertume du produit [11]. Les enfants ayant par ailleurs des difficultés à avaler des comprimés, les sirops conviennent tout particulièrement à l’administration orale. Le goût fraise permet encore d’en améliorer l’acceptation de manière démontrée. Ainsi, 94% des sujets ayant testé un sirop contre les maux de gorge l’acceptaient lorsqu’il avait un goût de fraise, tandis que seulement 56% des enfants reprendraient le même sirop au goût d’orange [12]. Dans une autre étude, 95% des enfants ont privilégié une préparation à base d’inhibiteurs de la pompe à protons au goût fraise par rapport à la même préparation au goût menthe poivrée [13]. Avec les suspensions buvables NUROFEN®, on dispose désormais en Suisse d’un sirop à l’ibuprofène non seulement au goût orange*, mais désormais aussi au goût fraise qui par ailleurs peut être administré de manière individuelle et sûre grâce à la seringue de dosage fournie [14].
Conclusion
Les mesures antipyrétiques et analgésiques s’avèrent pertinentes en cas de dégradation de l’état général [3]. Bien que le paracétamol soit le médicament de choix chez les enfants, des données d’étude indiquent que l’ibuprofène présente différents avantages [4-7, 14, 15]. Chez l’enfant, le mode d’administration et la saveur sont décisifs pour l’acceptation d’un médicament [11, 16]. NUROFEN® Junior Forte est le seul sirop à l’ibuprofène disponible en Suisse au goût fraise, très apprécié des enfants [12-14].
Entretien
Quand intervenir en cas de douleurs et de fièvre et quelles thérapies s’avèrent appropriées? Découvrez les réponses à ces questions dans notre entretien avec le Dr méd. Hans-Ulrich Kull, médecin spécialiste en médecine interne:
Dr Kull, quand doit-on traiter des douleurs chez l’enfant à l’aide de médicaments?
La cause des douleurs ne sautant souvent pas immédiatement aux yeux, il est recommandé de commencer par attendre et de voir si un soulagement des douleurs peut déjà être obtenu par l’apaisement de l’enfant. Mais si ces douleurs s’avèrent très pénibles, persistent, sont récurrentes ou s’aggravent, il est alors recommandé de procéder à un traitement médicamenteux. Il est cependant important de ne pas se cantonner au soulagement des symptômes et de toujours chercher à en déterminer les causes.
A partir de quelle température recommandez-vous un traitement médicamenteux de la fièvre?
Il convient généralement d’envisager une baisse médicamenteuse de la fièvre à partir de 38,5 à 39 °C. Mais cela dépend aussi de l’enfant. Certains enfants ont tendance à souvent faire de la fièvre, tandis que d’autres en font plus rarement. On adopte une approche plutôt prudente auprès des enfants qui présentent souvent de la fièvre et on préfère attendre dans un premier temps.
Quand administreriez-vous du paracétamol et quand de l’ibuprofène?
L’ibuprofène doit être privilégié lorsque l’on estime que la fièvre est vraisemblablement d’origine inflammatoire, car contrairement au paracétamol, il offre non seulement un effet analgésique, mais aussi anti-inflammatoire. Et cela peut par exemple s’avérer utile dans le cas des oreillons, de la parotidite ou de maux de gorge inflammatoires. Si la cause de la fièvre reste incertaine et que cette dernière s’accompagne de douleurs, je commencerais alors par administrer du paracétamol avant d’administrer ultérieurement de l’ibuprofène en complément ou en alternance. Il n’existe néanmoins aucun consensus parmi les médecins quant à la tolérabilité et à l’effet de l’ibuprofène et du paracétamol, les avis divergeant principalement sur la base de l’expérience personnelle de chaque médecin. Mais il est certain pour les deux médicaments que la tolérabilité et l’effet dépendent aussi de la dose.
Que pensez-vous de l’administration par alternance d’ibuprofène et de paracétamol?
J’ai fait de bonnes expériences avec la combinaison et l’administration alternée des deux principes actifs, ce qui permet de réduire la dose des deux médicaments, et ainsi d’en réduire les effets secondaires. Mais ici aussi, les avis divergent et cette approche est déconseillée dans certains pays. En Allemagne par exemple, on a tendance à privilégier l’administration immédiate d’ibuprofène au traitement par alternance ou combiné au paracétamol.
La prise de médicaments est souvent désagréable pour les enfants et peut mettre les parents à rude épreuve. Quelle importance revêt ici la saveur du sirop?
Le goût a certainement une grande influence. Un enfant refusera un sirop au goût amer ou désagréable, mais il ne doit pas non plus être trop sucré. Un sirop au goût de framboise ou de fraise modérément sucré est au contraire toujours bien accepté, mais il existe bien entendu aussi d’autres saveurs. Chez les très jeunes enfants, l’administration de suppositoires est très utile, car un enfant qui crie ne peut pas avaler.
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Le présent article a été rédigé avec le soutien financier de Reckitt Benckiser (Switzerland) AG, Wallisellen.
*sera disponible dans les pharmacies et les drogueries à partir de l’été 2021.