Dans ce numéro de HAUSARZT PRAXIS, l’accent est mis sur les ORL.
Vous trouverez deux articles passionnants à ce sujet dans les pages suivantes. D’une part, le sujet des “troubles de la voix” est examiné plus en détail. Le médecin généraliste y est souvent confronté dans sa pratique. Il doit s’interroger sur les causes possibles d’un trouble vocal : laryngite aiguë ou chronique, dysphonie non spécifique (fonctionnelle) ou encore lésion bénigne des cordes vocales ?
Dans son article, le Dr Salome Zwicky, Schlieren, montre très clairement comment le médecin généraliste peut établir un diagnostic différentiel sur la base de l’anamnèse et sans les possibilités d’une laryngoscopie diagnostique à la loupe. Bien qu’un trouble vocal de courte durée soit généralement dû à une laryngite aiguë, il ne faut pas oublier les diagnostics différentiels tels que la paralysie des cordes vocales, l’hémorragie des cordes vocales ou la dysphonie ou l’aphonie psychogène fonctionnelle.
En l’absence d’amélioration, un trouble de la voix qui dure plus de trois semaines doit dans tous les cas faire l’objet d’un examen laryngoscopique afin de ne pas passer à côté d’un cancer du larynx.
Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est également pertinent pour le médecin généraliste. En tant que cause la plus fréquente des symptômes de vertige, il peut être facilement traité par de simples manœuvres de positionnement, ce qui, selon les études, n’est malheureusement pas encore appliqué efficacement dans la pratique dans de nombreux cas. A l’aide de conseils concrets sur le diagnostic et le traitement, le PD Dr Stefan Hegemann et le Dr Arianne Monge Naldi, Zurich, donneront un aperçu des différentes possibilités pour faire face à cette pathologie. Ici aussi, l’anamnèse précise est centrale et doit ensuite être confirmée par l’examen clinique (manœuvre Dix-Hallpike/Barbecue).
Les deux articles de l’ORL offrent donc au lecteur intéressé une lecture très informative et très pertinente pour la pratique. Je vous souhaite beaucoup de plaisir et vous salue cordialement
Dr. med. Peter M. Herrmann
PRATIQUE DU MÉDECIN DE FAMILLE 2014 ; 9(3) : 14