Les troubles anxieux font partie des maladies psychiatriques les plus courantes. La réaction au danger, qui est en fait une question de survie, devient cliniquement pertinente à partir du moment où l’expérience de la peur est sans fondement, exagérée ou irréaliste. La fréquence de cette pathologie a considérablement augmenté au cours des dernières années. Si le diagnostic est correct, un traitement efficace est possible.
Tout le monde connaît des peurs, des incertitudes, des doutes. Elles sont généralement temporaires et liées à une situation concrète. Pourtant, environ 20% de la population souffre d’une anxiété très forte et/ou persistante [1]. L’anxiété peut donc survenir dans le cadre d’une réaction normale au stress, comme symptôme associé à un autre trouble mental, comme expression ou conséquence d’une maladie physique, ou être causée par des médicaments ou des substances addictives. L’anxiété peut être le symptôme principal de différents troubles. Il s’agit du trouble anxieux généralisé, du trouble panique, du trouble obsessionnel-compulsif et du trouble d’anxiété sociale (tableau 1) [2].
Maladie fréquente, souvent négligée
Les troubles anxieux ne sont souvent pas diagnostiqués, car les patients se plaignent davantage de douleurs, de troubles du sommeil ou d’autres troubles somatiques que d’anxiété. Le diagnostic s’oriente sur la différenciation entre les niveaux symptôme, syndrome et diagnostic. Au niveau des symptômes, ce sont surtout les troubles physiques qui sont au premier plan. En outre, les comportements d’évitement ainsi que les préoccupations ou les stratégies de comportement social sont enregistrés. Au niveau du syndrome, la gravité est évaluée. Pour ce faire, nous utilisons des échelles d’auto-évaluation et d’évaluation externe. Les premiers indices du diagnostic apparaissent généralement dans les descriptions spontanées des symptômes lors d’un entretien clinique libre. Cependant, comme il n’est souvent pas assez fiable, il convient de recourir à des entretiens standardisés par la suite. En outre, la possibilité d’examiner de près les comorbidités telles que la dépression, les troubles liés aux substances psychotropes, les troubles somatoformes ou d’autres troubles anxieux.
Dans l’anamnèse, il convient de différencier la peur en plus de l’anamnèse personnelle, de l’anamnèse familiale et de l’anamnèse externe. L’anxiété est-elle liée à la situation ou à l’objet ? Qu’est-ce qui la déclenche ? Comment se présente l’évolution et quel est le degré d’atteinte ? Le diagnostic somatique clarifie la question de savoir s’il s’agit éventuellement d’une symptomatologie anxieuse secondaire. Si les symptômes d’anxiété apparaissent après l’âge de 45 ans, une cause somatique est plus probable [2]. Il faut toutefois éviter de répéter les examens somatiques, car il existe un risque de fixation iatrogène et de chronicité.
Gestion multimodale des traitements
Une manière efficace de faire face aux situations de stress peut être l’utilisation de phytopharmaceutiques. Les produits à base de valériane peuvent ramener le calme dans la vie en cas de stress et de nervosité.
Le traitement des troubles anxieux est indiqué lorsque les patients présentent une souffrance moyenne à sévère avec des handicaps dans le domaine social et/ou professionnel, des limitations psychosociales et des comorbidités telles que la toxicomanie. L’objectif est de réduire les symptômes d’anxiété et les comportements d’évitement, d’améliorer la qualité de vie et de réduire la probabilité de rechute. Cela inclut des améliorations de la mobilité réduite, de l’intégration sociale et de la capacité professionnelle.
L’étalon-or pour le traitement des troubles anxieux est une combinaison de thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et d’interventions pharmacologiques. Cependant, il est fréquent qu’une psychothérapie ne soit pas disponible rapidement. Des suggestions d’auto-assistance devraient être données ici afin de combler le temps d’attente. Le traitement pharmacologique se divise en trois phases : le traitement aigu, le traitement d’entretien et le traitement prophylactique. Un certain nombre de substances appartenant à différentes classes de substances sont disponibles pour le traitement médicamenteux. Il s’agit notamment des ISRS et des ISRSN en tant que médicaments de choix, puis des tricycliques, des benzodiazépines et d’autres préparations comme les anticonvulsivants.
Littérature :
- www.sgad.ch/de/hilfe/angststoerung (dernier accès le 10.08.2021)
- www.medix.ch/wissen/guidelines/psychische-krankheiten/angststoerungen (dernier accès le 10.08.2021)
- https://zellerag.ch/de/gesundheit-wissen/pruefungsangst (dernier accès le 10.08.2021)
InFo NEUROLOGIE & PSYCHIATRIE 2021 ; 19(4) : 24-25