KESIMPTA® (ofatumumab) est la première option thérapeutique à base d’anticorps disponible par voie sous-cutanée pour les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) rémittente. Dans les études ASCLEPIOS I et II, l’ofatumumab s’est révélé d’une efficacité supérieure à celle du tériflunomide. Cette bonne efficacité ne s’est pas faite au détriment de la tolérance.
Il existe aujourd’hui toute une gamme de médicaments pour traiter les patients atteints de sclérose en plaques (SEP) rémittente. Dans la pratique quotidienne, le choix d’un traitement particulier représente souvent un compromis entre une efficacité élevée, la sécurité/tolérance et le confort du patient. De plus en plus de données indiquent que l’utilisation précoce d’un traitement hautement efficace a un impact plus positif sur l’évolution de la maladie que si l’on commence par une option modérément efficace et que l’on escalade le traitement en cas d’aggravation de la maladie.1, 2
Fig. 1. ASCLEPIOS I et II : l’ofatumumab a entraîné une réduction significative du taux annuel de poussées (ARR).8
KESIMPTA® (ofatumumab), la nouvelle option dans le RMS
Avec l’ofatumumab, un anticorps anti-CD20 entièrement humain, une nouvelle option très efficace est désormais disponible pour le traitement de première ligne de la SEP.3 Les lymphocytes B autoréactifs CD20 positifs jouent un rôle central dans la physiopathologie du SMR. C’est pourquoi ces cellules constituent également un point de départ approprié pour une thérapie. L’ofatumumab se lie aux cellules B CD20 positives et entraîne une lyse des cellules par une cytotoxicité cellulaire médiée par le complément et, dans une moindre mesure, par une cytotoxicité cellulaire dépendante de l’anticorps.4-6 L’ofatumumab se lie aux cellules B en utilisant une zone de la molécule CD20 différente de celle des autres anticorps anti-CD20 utilisés dans le traitement de la SEP.4 Comme le CD20 n’est pas exprimé dans les stades précoces et tardifs du développement des cellules B (cellules souches/pro-B ou plasmocytes), le traitement préserve l’immunité humorale préexistante et la possibilité de reconstitution des cellules B. Le CD20 n’est pas exprimé dans les cellules souches/pro-B, mais dans les cellules plasmocytaires.7
Les études ASCLEPIOS
L’efficacité et la sécurité de l’ofatumumab dans le traitement des patients atteints de SMR ont été évaluées dans deux études multicentriques en double aveugle, contrôlées activement, à double insu et en groupes parallèles, ASLCEPIOS I (n = 927) et ASCLEPIOS II (n = 955), de conception identique.8 Le tériflunomide a été choisi comme substance de référence. Les patients inclus ont reçu une dose initiale de 20 mg d’ofatumumab par voie sous-cutanée (s.c.) aux jours 0, 7 et 14, suivie d’une dose d’entretien mensuelle (également 20 mg) et d’un placebo per os. Le traitement d’entretien pouvait être appliqué par les patients eux-mêmes à leur domicile. Le groupe témoin a été traité avec 14 mg de tériflunomide par jour et un placebo s.c.. La durée des études était flexible et ne dépassait pas 30 mois.
Réduction supérieure du taux de poussée annuel
Les deux études ont finalement montré que le traitement par l’ofatumumab entraînait une baisse significative du taux de rechute annuel (ARR) par rapport au tériflunomide. La réduction relative de l’ARR a été de 50,5 % au total dans ASCLEPIOS I (ARR ajusté : 0,11 avec l’ofatumumab vs 0,22 avec le tériflunomide ; p < 0,001) et de 58,5 % dans ASCLEPIOS II (ARR ajusté : 0,10 avec l’ofatumumab vs 0,25 avec le tériflunomide ; p < 0,001) (Fig. 1). Par ailleurs, une analyse planifiée et groupée des deux études a montré une réduction significative du risque de progression du handicap à 3 et 6 mois pour le traitement par ofatumumab par rapport au teriflunomide (3 mois : réduction du risque de 34,4 % ; p = 0,002 ; 6 mois : réduction du risque de 32,5 % ; p = 0,012). L’ofatumumab a également obtenu de meilleurs résultats que le tériflunomide en termes d’imagerie. Ainsi, il y a eu un contrôle presque total des lésions T1 Gd-positives (réduction relative de 97,5 % dans ASCLEPIOS I et de 93,8 % dans ASCLEPIOS II ; p < 0,001 dans les deux cas) et une réduction supérieure des lésions T2 par rapport au tériflunomide. Le taux de NfL (neurofilament light chain) a diminué de manière cohérente et significative dans les deux études avec l’ofatumumab par rapport au tériflunomide. La première différence significative a été observée dès le premier point de mesure, après une durée de traitement de 3 mois.Fig. 2. effet de l’ofatumumab sur NEDA-3 (analyse post-hoc d’ASCLEPIOS I et II).10 OR : odds-ratio
Près de neuf patients sur dix atteints de NEDA-3
L’un des objectifs d’un traitement réussi de la SEP est d’atteindre la NEDA (No Evidence of Disease Activity).9 La NEDA-3 est définie par l’absence de poussées, de progression du handicap et d’activité radiologique. Comme l’a montré une analyse post-hoc des deux études ASCLEPIOS, les chances d’atteindre la NEDA-3 étaient plus de 3 fois plus élevées avec l’ofatumumab qu’avec le tériflunomide au cours de la première année de traitement et même 8 fois plus élevées au cours de la deuxième année de traitement (Fig. 2).10 Au cours de la première année de traitement, près de 5 patients sur 10 sous ofatumumab ont atteint NEDA-3. Au cours de la deuxième année de traitement, c’était déjà le cas pour près de 9 patients sur 10.
Bon profil d’effets secondaires
L’analyse des effets secondaires enregistrés dans les deux études ASCLEPIOS a montré que la bonne efficacité de l’ofatumumab ne se faisait pas au détriment de sa tolérance.8 Au total, 83,6 % des patients sous ofatumumab et 84,2 % des patients sous tériflunomide ont présenté des effets secondaires. Des événements graves ont été enregistrés chez 9,1 % et 7,9 % des patients, respectivement. Les réactions associées à l’injection étaient les plus fréquentes. Ils sont survenus chez 20,6 % des patients dans le bras ofatumumab et 15,3 % des patients dans le bras tériflunomide. Les réactions systémiques à l’injection ont été légères ou modérées dans 99 % des cas. Ils sont apparus principalement lors de la première injection et ont diminué de manière significative lors des applications suivantes. Des infections ont été enregistrées chez 51,6 % des patients traités par ofatumumab et 52,7 % des patients traités par tériflunomide. Les infections les plus fréquentes étaient les rhinopharyngites (18 % pour l’ofatumumab, 16,7 % pour le tériflunomide), les infections des voies respiratoires supérieures (10,3 % contre 12,8 %) et les infections urinaires (10,3 % contre 8,3 %). Les taux moyens d’IgG/IgM des patients traités par ofatumumab se sont toujours situés dans la fourchette de référence et étaient comparables à ceux du groupe teriflunomide. L’arrêt définitif du traitement a été observé chez 5,7 % des patients sous ofatumumab et 5,2 % sous tériflunomide.
Conclusion
De plus en plus de données indiquent que l’utilisation précoce d’un traitement hautement efficace a une influence plus positive sur l’évolution de la maladie que l’escalade du traitement en cas de besoin.1,2 Cependant, les traitements très efficaces sont souvent associés à un profil de sécurité limité. Comme l’ont montré les données des deux études ASCLEPIOS, l’ofatumumab combine une efficacité élevée avec un profil d’effets secondaires favorable. L’injection d’ofatumumab ne nécessite pas d’hospitalisation, de prémédication ou de monitoring. C’est pourquoi, une fois le traitement initié, les patients peuvent facilement s’auto-appliquer KESIMPTA® sous la supervision d’un professionnel de santé, une fois par mois, à l’aide d’un stylo auto-injecteur sous-cutané. Le bon profil bénéfice/risque et la facilité d’utilisation de KESIMPTA® permettent donc une utilisation précoce chez les patients atteints de SMR.
Cet article a été réalisé par Novartis Pharma Schweiz AG, Suurstoffi 14, 6343 Rotkreuz