Le “Shingles Misconception Survey” est une enquête en ligne menée du 16 au 18 août 2023 auprès de 3500 adultes âgés de 50 ans et plus. Les évaluations montrent que 86% des personnes interrogées sous-estiment le risque de zona et sa gravité potentielle. En outre, les résultats de l’enquête montrent que les gens sont peu conscients de la douleur que peut causer le zona.
Dans le monde, environ 1 personne sur 3 contracte le zona au cours de sa vie [1–4,9]. La maladie se manifeste généralement par une éruption cutanée accompagnée de cloques douloureuses sur la poitrine, l’abdomen ou le visage. La douleur est souvent décrite comme une sensation de brûlure, de piqûre ou de choc [1]. Cependant, les données de l’enquête en ligne montrent que de nombreux adultes ont une perception biaisée du risque [5,9]: plus d’un quart (28%) pense que le zona est “essentiellement inoffensif”. Un quart (26%) estime que le risque d’avoir un zona au cours de sa vie est de 1 sur 100, près d’un cinquième (17%) pense qu’il est de 1 sur 1000, et près de la moitié (49%) pense qu’il est peu probable qu’ils aient un zona [5,9].
En réalité, la plupart des adultes ont le virus responsable du zona dans leur organisme dès l’âge de 50 ans et l’on sait qu’avec l’âge, la réactivation du virus est plus probable [6,7,9]. Le zona est causé par la réactivation du virus varicelle-zona (VZV), le même virus que celui responsable de la varicelle [1]. Avec l’âge, la résistance du système immunitaire à l’infection diminue, ce qui augmente le risque de développer un zona [1]. Les personnes de plus de 50 ans présentent donc un risque accru [1]. L’éruption du zona peut également être suivie d’une névralgie post-zostérienne (NPZ), une douleur nerveuse prolongée qui peut durer des semaines ou des mois et qui, parfois, persiste pendant plusieurs années [1]. La PHN est la complication la plus fréquente du zona et, selon les résultats de plusieurs études, elle survient dans 5 à 30 % des cas de zona [8].
Des adultes de plus de 50 ans de 12 pays ont participé à l’étude de l’enquête [5,9]. Les nouveaux résultats de l’enquête ont été présentés dans le cadre de la Shingles Awareness Week (26 février – 3 mars 2024), dans le cadre d’une campagne de sensibilisation aux risques et aux effets du zona [9].
Littérature :
- Harpaz R, et al : Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP), Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Prevention of herpes zoster : recommendations of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Recomm Rep. 2008;57(RR-5) : 1-30.
- Institut australien de la santé et du bien-être. Shingles in Australia, www.aihw.gov.au/getmedia,(dernière consultation 12.03.2024)
- Lee C, et al : Risque à vie de zona dans la population de Pékin, Chine. Public Health in Practice 2023 Jun ; 5 : 100356.
- Curran D, et al : Méta-régression de l’incidence de l’herpès zoster dans le monde. Infect Dis Ther 2022 ; 11(1) : 389-403.
- Shingles Misconceptions Map Survey (Australie, Brésil, Canada, Chine, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Portugal, Corée du Sud, Royaume-Uni, États-Unis), Pollfish pour le compte de GSK. 18 août 2023.
- Mueller NH, et al : Varicella Zoster Virus Infection : Clinical Features, Molecular Pathogenesis of Disease and Latency. Neurologic Clinics 2008 ; 26 ; 675-697.
- Johnson RW, et al. : Herpes zoster epidemiology, management, and disease and economic burden in Europe : a multidisciplinary perspective. Ther Adv Vaccines 2015 ; 3(4) : 109-120.
- Kawai K, Gebremeskel BG, Acosta CJ : Systematic review of incidence and complications of herpes zoster : towards a global perspective. BMJOpen 2014 ; 4 : e004833.
- “L’enquête mondiale de GSK révèle que 86% des adultes interrogés sous-estiment le risque de zona et sa gravité potentielle”, GSK, 26.02.2024.
PRATIQUE DU MÉDECIN DE FAMILLE 2024 ; 19(3) : 49