Étude sur les preuves de l’utilisation de la sonographie nerveuse à haute résolution comme méthode d’imagerie peu coûteuse et rapide à mettre en œuvre pour différencier les neuropathies immunitaires des neuropathies axonales et de la SLA.
Problématique : place de l’échographie nerveuse à haute résolution dans le diagnostic de la polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC), du syndrome de Lewis-Sumner (LSS) ou de la neuropathie motrice multifocale (NMM).
Patients et méthodologie : dans cette étude cas-témoins en aveugle menée au Centre médical universitaire d’Utrecht, 75 patients naïfs de tout traitement ont reçu un diagnostic clinique et électrophysiologique de neuropathie immunitaire (CIPD). [n=44]; MMN [n=22], ONSS [n=9]) contre 70 patients témoins souffrant d’une neuropathie axonale acquise (n=50) ou d’une SLA (n=20), à l’aide d’une sonographie nerveuse à haute fréquence (5-17 MHz sonde linéaire, deux examinateurs indépendants) pour la taille des nerfs et des fascicules, l’échogénicité et la vascularisation des grands nerfs des bras et des jambes ainsi que du plexus brachial bds. est évaluée. Le critère d’exclusion était une polyneuropathie préexistante connue.
Résultats : En particulier, l’augmentation de la section nerveuse (CSA, “cross sectional area”) du nerf médian proximal et du plexus brachial a permis de différencier les neuropathies immunitaires des neuropathies axonales ou de la SLA avec une sensibilité de 95% et une spécificité de 100%.
Commentaire : Par rapport aux études précédentes, ce travail se distingue par une large population d’étude, l’inclusion uniquement de patients non traités et un protocole d’examen standardisé avec des examinateurs en aveugle. En outre, des patients souffrant de polyneuropathie ont été comparés à des personnes normales en tant que groupe de contrôle. Cette étude fournit des preuves de classe II pour l’échographie nerveuse à haute résolution en tant que méthode d’imagerie peu coûteuse et rapide à mettre en œuvre pour différencier les neuropathies immunitaires des neuropathies axonales et de la SLA.
InFo NEUROLOGIE & PSYCHIATRIE 2017 ; 15(3) : 32