Certains points clés de la recherche sur le myélome ont été présentés lors d’un atelier médiatique organisé dans le cadre du congrès de l’ASH à la Nouvelle-Orléans. Ils ont également discuté de ce que ces innovations signifient pour les patients et ont montré, à l’aide de différentes biographies de survivants à long terme, les possibilités offertes par le traitement actuel du myélome.
(ag) L’atelier médiatique sur le myélome multiple à la Nouvelle-Orléans a notamment porté sur les résultats de phase III de l’étude FIRST [1], présentés au même moment à l’ASH. Cette étude conclut que le traitement continu jusqu’à la progression de la maladie est meilleur que l’arrêt du traitement après un cycle de traitement fixe. En outre, la combinaison de lénalidomide et de dexaméthasone à faible dose s’est révélée supérieure au traitement standard par melphalan, prednisone et thalidomide.
Ils ont également discuté des résultats d’une étude qui a montré que le traitement précoce des patients atteints de myélomes asymptomatiques à haut risque (myélomes “smoldering”) peut retarder la progression vers la maladie active et améliorer la survie globale. Cela signifie que, dans certains cas, le début du traitement semble judicieux avant même l’apparition de tout symptôme [2].
Il a également été question des nouveaux médicaments approuvés aux États-Unis, le pomalidomide (également approuvé par l’EMA) et le carfilzomib, qui ont tous deux été des sujets importants du congrès de l’ASH.
Marathonien et réalisateur de documentaires
Plusieurs survivants à long terme étaient disponibles pour des entretiens au cours de l’atelier. Un exemple frappant de persévérance et de volonté a été donné par un marathonien de 72 ans qui a commencé à courir en même temps que son diagnostic de myélome multiple en 2003. Depuis lors, il a participé à 78 marathons, dont le dernier à Memphis. Le traitement oral à la pomalidomide qu’il suit actuellement lui permet de continuer à se déplacer dans le pays.
Un documentariste qui a enregistré le mode de vie des dauphins pendant plus de 30 ans, même après avoir commencé son traitement contre le myélome en 2003 (avec de la thalidomide), a été traité entre-temps avec de la lénalidomide et est maintenant sous bortézomib. Cela montre notamment qu’il est important d’avoir accès à différents médicaments pour le traitement du myélome afin d’obtenir un résultat individuel optimal.
En revanche, un autre homme, qui a reçu un diagnostic de myélome multiple en 2000, prend le même médicament (lénalidomide) depuis huit ans et démontre le rôle du traitement continu. Sa maladie est stable depuis cette période, alors qu’il avait auparavant essayé plusieurs autres traitements et qu’il tablait initialement sur un pronostic de survie de trois à cinq ans.
Source : Atelier média sur le myélome multiple, 8 décembre 2013, Nouvelle-Orléans
Littérature :
- Facon T, et al. : Initial Phase 3 Results Of The First (Frontline Investigation Of Lenalidomide + Dexamethasone Versus Standard Thalidomide) Trial (MM-020/IFM 07 01) In Newly Diagnosed Multiple Myeloma (NDMM) Patients (Pts) Ineligible For Stem Cell Transplantation (SCT). ASH Abstract #2.
- Mateos MV, et al : Lenalidomide plus Dexamethasone pour le myélome multiple à haut risque. N Engl J Med 2013 ; 369 : 438-447.
InFo Oncologie & Hématologie 2014 ; 2(2) : 2