La stratégie nationale en matière de démence a pour objectif de soutenir les personnes atteintes de démence et de mettre en œuvre des mesures visant à améliorer la qualité de vie individuelle. Les patients et leur famille doivent avoir accès à des soins de qualité et adaptés à leurs besoins.
Domaine d’intervention n° 1 “Compétences en matière de santé, information et participation” : les changements de comportement liés à la démence peuvent entraîner une incompréhension de l’environnement social. Une information adaptée au groupe cible sur les signes précoces de la démence doit permettre de recourir sans tarder aux services d’aide. Les mesures de sensibilisation profitent aux malades en renforçant les mesures d’auto-assistance. Les proches doivent connaître la diversité des offres de soutien et de conseil.
Domaine d’intervention n° 2 “Offres adaptées aux besoins” : la mise en place régionale de centres de compétences en réseau pour le diagnostic, d’offres de répit flexibles pour la prise en charge de jour et de nuit ainsi que la promotion de soins adaptés aux personnes atteintes de démence dans les hôpitaux de soins aigus et dans les établissements de soins de longue durée doivent permettre aux personnes concernées de bénéficier d’offres de qualité tout au long de la chaîne de soins. La rémunération doit être raisonnable et l’offre étendue doit donc être financièrement supportable.
Domaine d’intervention n° 3 “Qualité et compétences professionnelles” : les soins aux personnes atteintes de démence doivent être guidés par des principes éthiques. La qualité du traitement doit être garantie par des recommandations élaborées sur le dépistage, le diagnostic et le traitement, ainsi que par la promotion de la coopération interdisciplinaire et l’apprentissage de la gestion des situations de crise. La formation de base, la formation continue et le perfectionnement des professionnels de la santé, mais aussi les compétences des proches, doivent être développés en fonction de la démence.
Domaine d’intervention n° 4 “Données et diffusion des connaissances” : il convient de collecter des données sur la structure des soins en Suisse (la mise en place d’un système de surveillance des soins doit être envisagée) et de faire avancer les approches de recherche. En outre, il est essentiel que les données et les informations soient accessibles aux praticiens, les événements et les plates-formes web peuvent y contribuer.
Source : Office fédéral de la santé publique (OFSP) : Stratégie nationale en matière de démence 2014-2017. novembre 2013, Berne. www.bag.admin.ch
PRATIQUE DU MÉDECIN DE FAMILLE 2014 ; 9(1) : 50
InFo Neurologie & Psychiatrie 2014 ; 12(2) : 39