Il est de plus en plus reconnu que le traitement de la douleur chronique n’est pas un domaine de travail pour les combattants solitaires. La douleur chronique, avec son histoire souvent longue, représente des problèmes complexes à différents niveaux, qui ne dépassent pas seulement le domaine d’une seule spécialité médicale, mais qui ont également des causes et des effets aux niveaux psychique et social. C’est pourquoi l’identification du problème nécessite à elle seule l’intervention de spécialistes de différents domaines. En conséquence, le traitement suit d’autres principes thérapeutiques qu’un traitement purement monodisciplinaire, spécialisé ou de médecine générale. On se rend de plus en plus compte que le traitement de la douleur chronique n’est pas un domaine de travail pour les combattants solitaires. La douleur chronique, avec son histoire souvent longue, représente des problèmes complexes à différents niveaux, qui ne dépassent pas seulement le domaine d’une seule spécialité médicale, mais qui ont également des causes et des effets aux niveaux psychique et social. C’est pourquoi l’identification du problème nécessite à elle seule l’intervention de spécialistes de différents domaines. En conséquence, le traitement suit des principes thérapeutiques différents de ceux d’un traitement purement monodisciplinaire, spécialisé ou de médecine générale.
Des principes importants de la médecine comportementale se retrouvent comme un fil rouge dans toutes les formes de thérapie. Dans ce numéro, vous lirez différents articles qui présentent des aspects spécifiques du large spectre de la médecine de la douleur. Bien que les douleurs rhumatismales soient par nature permanentes et que les patients concernés soient des malades chroniques, ils souffrent souvent moins de leurs douleurs, grâce à un bon traitement rhumatologique, que les patients atteints de fibromyalgie, par exemple, chez lesquels aucune cause ne peut être trouvée pour expliquer l’étendue de la douleur, chez qui il n’existe aucun handicap objectivable et qui peuvent pourtant être quasiment invalidés par le seul symptôme de la douleur. En prenant l’exemple du mal de dos chronique non spécifique, le Dr Tim Reck présente l’approche des problèmes de douleur chronique et la gestion interdisciplinaire et multimodale comme une forme de traitement efficace et prometteuse. Les preuves d’une telle approche sont aujourd’hui attestées par de nombreuses publications scientifiques.
Dans son article, André Pirlet aborde le sujet complexe de la thérapie par l’activité physique qualifiée et les pièges qu’elle recèle. Les patients souffrant de douleurs oscillent entre l’inactivité et le surmenage et se retrouvent dans une spirale descendante en ce qui concerne leurs capacités physiques. Il convient d’améliorer cette situation. Les changements de comportement sont difficiles à mettre en œuvre, comme chacun le sait par expérience. C’est pourquoi les patients ont besoin ici d’un accompagnement étroit et qualifié lors de la mise en place de l’entraînement.
Dans son article, le Dr Gunther Landmann discute d’un cas particulier de douleur chronique, la douleur chez les patients souffrant de lésions médullaires. Aussi exotique que puisse paraître à première vue ce groupe de patients dans la pratique de la médecine générale, l’étude des problèmes spécifiques montre aussi de manière exemplaire des parallèles avec d’autres formes de douleur. Le patient paraplégique réunit malheureusement souvent de nombreux problèmes et représente donc un grand défi pour l’équipe thérapeutique. Une approche claire et structurée est donc d’autant plus importante dans ce domaine.
On sait également que la douleur chronique est un facteur de coût important en raison de la multiplication des examens diagnostiques et des thérapies séquentielles, souvent monomodales, qui n’aboutissent pas. C’est pourquoi l’interface à la transition entre la douleur aiguë et la douleur chronique est si importante. C’est à ce moment-là qu’il faudrait procéder à une extension en intégrant les possibilités diagnostiques et thérapeutiques, c’est à ce moment-là que la prise en charge du patient ne devrait pas être assurée par un médecin ou un thérapeute seul, mais par une équipe interdisciplinaire. Si nous parvenons à reconnaître la nécessité d’un tel changement dans la prise en charge des patients et à nous sensibiliser au quotidien, peut-être à l’aide d’outils de dépistage appropriés, nous pourrons améliorer les chances de succès des patients pour un traitement efficace de la douleur et économiser beaucoup d’argent. Il en résulterait des soins moins coûteux et en même temps améliorés. Il vaut donc la peine de s’intéresser à la complexité de la douleur chronique.
Dans cette optique, je vous souhaite une bonne lecture.
Dr. med. Wolfgang Schleinzer