Des niveaux élevés de cholestérol LDL constituent un risque de développement de l’athérosclérose. Quels sont les avantages cliniques des inhibiteurs de PCSK-9 pour la réduction du cholestérol ?
À la naissance, la concentration de cholestérol LDL est inférieure à 50 mg/dl et augmente ensuite jusqu’à l’âge adulte. Des valeurs de 125 mg/dl ne sont alors pas rares. Toutefois, selon des informations récentes, un taux de cholestérol LDL très bas réduit d’un tiers le risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral. Il est possible de réduire les taux en inhibant la HMG-CoA réductase par des statines, l’absorption du cholestérol par l’ézétimibe ou en augmentant la dégradation des LDL à l’aide d’inhibiteurs de PCSK-9, comme l’explique le professeur Franz. R. Eberli, Zurich, a montré. Ces derniers ont déjà prouvé leur efficacité dans plusieurs études. “Les inhibiteurs de PCSK-9 réduisent le cholestérol LDL de 60%”, a rapporté l’expert. Ils marquent également des points en termes de sécurité : Aucun signe de troubles musculaires ou neurocognitifs n’a été détecté. Les anticorps sont très rares et les réactions allergiques ne sont que sporadiques.
Mais qu’en est-il de l’utilité clinique de ce nouveau régime thérapeutique ? Les grandes études de critère d’évaluation FOURIER et ODYSSEY ont surtout démontré une réduction du taux d’infarctus du myocarde (1,9% et 1,0% respectivement) et une réduction des événements cardiovasculaires (2% et 1,6% respectivement). En revanche, le risque de mortalité cardiovasculaire et de mortalité totale n’a pas été amélioré. “Les inhibiteurs de PCSK-9 peuvent être utilisés en prévention primaire et secondaire pour réduire les événements cardiovasculaires, dans le cadre de la limite donnée par l’OFSP”, a conclu Eberli.
Source : Cours de révision zurichois en cardiologie clinique
CARDIOVASC 2019 ; 18(3) : 38 (publié le 7.6.19, ahead of print)