Les températures augmentent et les vacances d’été approchent. Vous êtes certainement impatient de prendre des vacances bien méritées. Vous préparez déjà mentalement votre valise et savez quels livres vous voulez lire. Peut-être préparerez-vous également une valise déontologique.
La caisse unique, dont l’introduction sera décidée par les électeurs suisses le 28 septembre 2014, est un dossier particulièrement lourd. Ainsi, à peine les vacances, que l’on espère reposantes, sont-elles terminées qu’il s’agit d’empêcher un nouveau moloch étatique. Une tâche pas si simple. Tout doit devenir plus simple et moins cher. Les patrons des caisses pourraient enfin voir leur salaire réduit et la publicité gênante des caisses disparaîtrait. Les douces promesses des initiateurs pourraient également susciter des envies de vengeance chez certains de leurs collègues. Ainsi, certains se souviennent du refus d’une prestation par un fonctionnaire incompétent de la caisse.
La tentation de donner une leçon aux barons de la caisse est très forte, car le proverbe dit déjà que “la vengeance est douce comme le miel ! Il vaut toutefois la peine de reconsidérer la question de la caisse unique avec la tête froide, car dans un passé récent, lors de votations fédérales, une balle dans le nez s’est transformée en balle dans le propre genou ! Ainsi, lorsque vous êtes en montagne et que vous profitez de la fraîcheur du soir ou que vous êtes allongé sur votre serviette de bain après un bain rafraîchissant, que ce soit dans la mer, dans un lac de montagne ou dans une piscine, vous devriez reconsidérer la question en gardant la tête froide. Le Parlement et le Conseil fédéral recommandent de rejeter l’initiative. Vous souhaitez réexaminer personnellement les arguments qui s’y opposent ? Vous avez déjà lu mes arguments dans HAUSARZT PRAXIS 4/2014. Vous trouverez d’autres arguments sur http://alliance-sante.ch.
Non, vous ne devriez pas mettre la caisse unique dans vos bagages déontologiques, mais prendre vos dispositions pour le vote avant les vacances, car à votre retour de vacances, les dépliants “Caisse unique – non merci !” devraient déjà être disponibles dans votre salle d’attente !
Je vous souhaite des vacances d’été reposantes.
Dr. med. Josef Widler
PRATIQUE DU MÉDECIN DE FAMILLE 2014 ; 9(7) : 1