Le syndrome des jambes sans repos est un trouble du système nerveux qui se caractérise par une agitation des mouvements et des paresthésies dans les jambes, qui surviennent principalement le soir et la nuit et qui s’améliorent avec l’exercice. La réduction de l’efficacité du sommeil et les interruptions de sommeil peuvent entraîner une diminution significative de la qualité de vie. Un traitement efficace est donc essentiel.
Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est une maladie neurologique chronique qui s’accompagne d’un besoin intense et désagréable de bouger les jambes (plus rarement d’autres parties du corps), généralement accompagné de sensations désagréables difficiles à décrire. C’est surtout la nuit ou dans les moments de repos que les troubles se font sentir. Les symptômes ont été décrits pour la première fois au milieu du 17ème siècle, puis en 1945, ils ont été appelés RLS, le “syndrome des jambes sans repos”. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont de plus en plus de mal à s’allonger sur le canapé ou à dormir. De nombreux patients se promènent plusieurs fois dans l’appartement la nuit pour soulager leurs symptômes. Cela a un impact physique et psychologique énorme sur les personnes concernées. On estime que 5 à 10 % de la population est concernée – les femmes plus que les hommes. Les premiers symptômes apparaissent généralement vers l’âge de 30 ans. Au début, c’est intermittent, puis, avec l’âge, de plus en plus espacé.
Les causes sous-jacentes du RLS ne sont pas encore connues en détail. Des théories s’intéressent à une modification du métabolisme du fer dans le cerveau ou au système opioïde endogène. Il existe également des preuves qu’un trouble du métabolisme de la dopamine dans le cerveau pourrait être lié à la maladie. Le fait que les symptômes puissent souvent être atténués par la L-dopa ou les agonistes dopaminergiques plaide en ce sens. Outre la forme idiopathique, le syndrome des jambes sans repos peut également être secondaire ou symptomatique. Ensuite, il apparaît en relation avec d’autres maladies ou certaines circonstances, comme la grossesse. Cependant, il apparaît aujourd’hui de plus en plus souvent que cette distinction n’est pas pertinente. En effet, les transitions sont souvent fluides. Il n’est pas rare que les patients atteints du RLS souffrent également, par exemple, d’une polyneuropathie. Les maladies initialement considérées comme causales, telles que la carence en fer ou l’insuffisance rénale, devraient donc plutôt être considérées comme comorbides. Il se peut qu’il y ait une prédisposition génétique au RLS, mais que celle-ci ne s’exprime que parce qu’un autre facteur déclencheur – comme une maladie comorbide – entre en jeu.
Critères minimaux d’un RLS
Les critères minimaux pour une suspicion de RLS sont les suivants :
- des paresthésies ainsi qu’un besoin marqué de bouger les membres, surtout les jambes, mais aussi les bras et d’autres parties du corps,
- les troubles apparaissent lorsque le corps est au repos,
- Les mouvements tels que se lever, marcher ou s’étirer entraînent une amélioration partielle ou totale des symptômes,
- les troubles sont plus importants le soir ou la nuit que le jour ou surviennent exclusivement le soir ou la nuit,
- l’apparition des signes distinctifs ne peut pas être interprétée en premier lieu comme le symptôme d’une autre cause médicale ou comportementale.
De plus, la suspicion peut être confirmée par un test à la L-dopa (figure 1). Les autres maladies ou les comorbidités doivent être exclues. Outre un examen neurologique clinique, des examens de laboratoire, une mesure de la vitesse de conduction nerveuse, un examen en laboratoire du sommeil et un examen musculaire peuvent être réalisés dans le cadre d’un diagnostic plus approfondi.
La gestion du traitement est alors planifiée individuellement et adaptée aux besoins et aux symptômes des personnes concernées. S’il existe un déclencheur connu, il est adressé. Dans le cas contraire, on a recours à un traitement symptomatique. Sur le plan pharmacologique, la gabapentine, les agonistes dopaminergiques et la lévodopa sont des moyens de choix.
Littérature complémentaire :
- www.usz.ch/krankheit/restless-legs-syndrom (dernier accès le 24.01.2024)
- https://hirnstiftung.org/alle-erkrankungen/restless-legs-syndrom (dernier accès le 24.01.2024)
- www.restless-legs.org/restless-legs/syndrom/allgemein (dernier accès le 24.01.2024)
- Bartl M, Trenkwalder C, Muntean ML, Sixel-Döring F : (2020). Le syndrome des jambes sans repos : une mise à jour. Le neurologue 2020 ; 91(10) : 955-966.
InFo NEUROLOGIE & PSYCHIATRIE 2024 ; 22(1) : 38