Le terme de sport permet toute une série d’interprétations, notamment en ce qui concerne la forme d’exécution : de soft et cool à fatigant, voire épuisant. Mais pour chaque sportif, il s’agit de réaliser sa propre meilleure performance, une performance qui se compose de nombreux paramètres. En résumé, la performance peut être considérée comme la somme de la performance personnelle et de la volonté de performance (soma et psyché).
Le diagnostic de performance tente d’évaluer quantitativement la performance au moyen de tests appropriés. En principe, il y a deux façons de procéder à cette quantification : Soit des études spécifiques au sport sont menées, soit on essaie de déterminer les différents composants du sport concerné de manière isolée. La première approche de recherche est difficile dans la mesure où, dans un tel test, il y a souvent un mélange de facteurs physiques, techniques et autres, et que ces différents facteurs ne peuvent pas être distingués lors de l’interprétation du test. C’est pourquoi, lorsque la scientificité est requise, on préfère généralement mesurer les différentes composantes de manière isolée. Comme on pouvait s’y attendre, les facteurs psychologiques, techniques et tactiques sont beaucoup plus difficiles à mesurer que les facteurs purement physiques.
Il existe d’innombrables tests qui sont utilisés en fonction de “l’opinion de l’école”, des possibilités d’infrastructure et des questions effectives (tableau 1).
Tests d’endurance anaérobie
La capacité des muscles humains à fournir un travail important pendant une courte période joue également un rôle important dans la vie quotidienne. La mesure de cette propriété, qui repose sur la fourniture d’ATP indispensable – sans l’aide d’oxygène – a été développée pour la première fois par le physiologiste italien Rodolfo Margaria en 1966. Le test de Margaria est considéré comme la méthode la plus fiable pour déterminer la capacité anaérobie alactacide et la force rapide des jambes. Il s’agit de sprinter dans les escaliers à une vitesse maximale avec une courte course d’élan de trois foulées. Pour les adultes, le temps entre la troisième et la neuvième marche de l’escalier est mesuré à l’aide de cellules photoélectriques ou de tapis de contact. Le temps parcouru et la hauteur des marches permettent de calculer la force développée en watts.
Le test de Wingate est un autre test anaérobie largement utilisé, notamment dans les études sur les effets de l’entraînement. Dans ce test, l’athlète est soumis à une charge de travail maximale sur un vélo ergométrique pendant une courte période (30 secondes). La puissance est augmentée en fonction du poids du corps. La puissance maximale est enregistrée en fonction de la vitesse de rotation, la résistance étant réglée à environ 7,5% du poids du corps. Avec une charge aussi élevée, l’athlète atteint une puissance maximale peu de temps après le début du test, qui diminue ensuite jusqu’à la fin du test, une fois la valeur maximale atteinte. La puissance maximale (Peak Power – PP) doit être identique à la puissance maximale alactacide. En plus de la puissance de crête, la puissance moyenne dans l’intervalle de 30 secondes, appelée Mean Power (MP), est également mesurée. La valeur de puissance la plus faible, la Lowest Power (LP), fait également partie des paramètres enregistrés.
Le test de force-vitesse (Force-Velocity Test) est également validé scientifiquement. Il s’agit d’effectuer un test de force-vitesse pendant 10 secondes. de sprinter sur un vélo ergométrique contre une force de freinage de 20 newtons (N).
Tests d’endurance aérobie
Compte tenu des effets bénéfiques pour la santé de l’activité d’endurance, l’évaluation de la capacité d’endurance n’est pas seulement indiquée pour les sportifs de haut niveau, mais également utile pour les personnes normales peu entraînées. La plupart des tests de performance d’endurance actuels sont des tests dits progressifs, dans lesquels l’effort est augmenté (par la vitesse et/ou la résistance) à des intervalles de temps donnés. Outre les grandeurs mécaniques, les paramètres biologiques dans le sang, tels que la fréquence cardiaque et la concentration de lactate, sont également déterminés simultanément à la fin de chaque étape d’effort. La spiroergométrie permet également de déterminer des valeurs respiratoires. Ces paramètres sont ensuite mis en relation les uns avec les autres afin de pouvoir tirer des conclusions sur les performances du sujet. Souvent, un facteur subjectif est également déterminé lors de ces mesures ; par exemple, l’échelle de Borg permet de mesurer la perception de l’effort.
Dans la pratique, on choisit souvent des tests sous-maximaux pour lesquels il n’est pas nécessaire de se dépenser à fond. La motivation nécessaire est donc en grande partie absente. Les tests sur le terrain sont également “en vogue”.
Ces méthodes de mesure ont pour objectif général de déterminer ce que l’on appelle le seuil anaérobie. Il s’agit de l’intensité de travail la plus élevée possible, à laquelle le taux de lactate sanguin est maintenu pendant au moins 20 minutes. reste constant.
Mais jetons un coup d’œil à l’histoire : malgré certaines réserves scientifiques (la puissance nécessaire pour déterminer la VO2max se situe bien au-dessus du seuil anaérobie), la spiroergométrie reste l’étalon-or pour mesurer la capacité d’endurance. La détermination de la consommation maximale d’oxygène VO2max est également la valeur de référence dans les publications scientifiques. La spiro-ergométrie est l’une des plus anciennes méthodes d’examen de médecine sportive pour tester les capacités physiques générales du système cardiovasculaire. Les paramètres respiratoires mesurés sont utilisés à cet effet. La consommation maximale d’oxygène est la mesure de la capacité fonctionnelle maximale du système de transport de l’O2 total et sert à évaluer l’état d’entraînement aérobie et la capacité d’endurance. La spiro-ergométrie doit être confiée à des centres spécialisés en raison de la complexité technique qu’elle implique, même si des appareils de mesure mobiles sont aujourd’hui disponibles et permettent une utilisation sur le terrain.
Le test de niveau de lactate peut être considéré comme l’un des leaders du marché parmi les tests. Généralement effectué à l’intérieur sur un vélo ergométrique ou un tapis roulant, il est suivi d’une séance d’exercices après 3 à 5 minutes. le travail a augmenté. Après chaque étape, la fréquence cardiaque, la concentration de lactate et la sensation d’effort sont déterminées et, pour l’évaluation, leur évolution est mise en corrélation avec le travail. Le seuil anaérobie est déterminé par différentes méthodes (seuil de 4 mmol, etc.).
En 1982, le scientifique italien Francesco Conconi a présenté une autre méthode de détermination du seuil anaérobie, une méthode qui a donné naissance au test de Conconi. Il a développé un protocole dans lequel non pas le temps par niveau d’effort, mais le travail par niveau est maintenu constant. L’indicateur utilisé est la fréquence cardiaque, dont l’augmentation est d’abord linéaire avec la puissance, puis s’infléchit soudainement et devient moins que proportionnelle. Le point de rupture doit indiquer le seuil anaérobie. Le grand avantage de cette procédure est la simplicité de sa mise en œuvre. Toutefois, cette méthode est assez controversée sur le plan scientifique et n’est donc pas utilisée dans certains pays.
Tests de force
Lorsque l’on évoque les effets positifs de l’activité physique sur la santé, on parle le plus souvent d’endurance aérobie. Sur la base des dernières découvertes, on pourrait aujourd’hui affirmer de manière un peu provocante que de nombreuses personnes ne manquent généralement pas d’endurance, mais de force. Des études récentes montrent que la force musculaire a longtemps été un facteur pronostique négligé pour la santé. En effet, tous les effets positifs attribués à l’entraînement d’endurance peuvent être obtenus au moins aussi bien, voire mieux, avec l’entraînement de force. La musculation fait baisser la tension artérielle, protège le cœur, les vaisseaux et les articulations.
Comme pour les autres facteurs de condition physique, il pourrait donc être utile de mesurer la force actuelle d’un sujet. C’est possible, mais complexe et très différent : simple test pratique avec des poids étalonnés jusqu’à des mesures à l’aide d’appareils. Il est important de noter que les tests cliniques simples ont peu de valeur chez les sportifs en bonne santé. Les déficits ne peuvent être réellement ressentis que lorsque les différences sont supérieures à 25%. Les mesures par appareil sont coûteuses, généralement mono-articulaires et peu spécifiques du point de vue du type de mouvement (isocinétique). Mais c’est la seule façon de quantifier les différences latérales, les déséquilibres entre agonistes et antagonistes, la force maximale, la force de vitesse, la force d’endurance et la force de saut. Nous souhaitons mettre l’accent sur le test de force de base pour les muscles du tronc. Mais d’un point de vue purement pragmatique, ces tests de force relèvent plutôt des activités de centres spécialisés.
Dans la pratique, aucune étude utilisable pour évaluer la vitesse, l’agilité et la coordination ne s’est encore imposée.
De nombreux pragmatiques estiment, non sans raison, que le seul véritable test de performance est la compétition elle-même. Mais pour une localisation et une gestion de l’entraînement, les études scientifiques sont utiles.
PRATIQUE DU MÉDECIN DE FAMILLE 2016 ; 11(9) : 4-5