Le myélome multiple est rare, mais il fait partie des tumeurs les plus fréquentes des os et de la moelle osseuse. Chaque année, on enregistre un peu plus de six à huit nouveaux cas pour 100 000 habitants. Presque tous les patients évoluent à partir d’un stade prémaligne asymptomatique. On distingue le traitement initial du myélome asymptomatique ou symptomatique et le traitement de la maladie récidivante.
La recherche sur le myélome multiple (MM) ne cesse de gagner en importance. Il représente environ 1% de tous les cancers et environ 10% des hémopathies malignes. L’âge moyen de survenue de la maladie est de 72 ans, ce qui fait qu’elle est également déclarée comme une maladie de la vieillesse. Les causes n’ont pas encore pu être détectées. Cependant, certains facteurs de risque ont été identifiés comme pouvant augmenter le risque de cancer (tableau 1). L’évolution du MM est très variable et le comportement clinique remarquablement hétérogène. L’excès de production d’une protéine monoclonale peut entraîner des problèmes rénaux, une amylose ou une neuropathie périphérique. Si la moelle osseuse est infiltrée, une fatigue, des douleurs osseuses, une sensibilité aux infections et des saignements peuvent s’y ajouter.
Initial pour plus de sécurité
Le traitement doit être adapté aux besoins individuels. Ces dernières années, de grands progrès ont été réalisés dans la gestion du traitement du MM. Néanmoins, une guérison n’est pas (encore) possible pour une grande partie des personnes touchées. Les patients plus jeunes et en bonne santé reçoivent généralement une greffe de cellules souches autologues après le diagnostic initial. Toutes les autres personnes atteintes sont le plus souvent traitées par une triple combinaison d’un inhibiteur de protéase, le bortézomib, d’un immunomodulateur, le lénalidomide, et d’un corticostéroïde, la dexaméthasone. Cela permet d’obtenir une très bonne et rapide réduction de la masse tumorale sans compromettre la mobilisation des cellules souches.
Obtenir un bon statut
Malgré des concepts thérapeutiques intensifs et bien efficaces, la majorité des personnes concernées connaissent une récidive. C’est pourquoi l’utilité d’un traitement d’entretien est discutée depuis longtemps. Il existe par exemple le bortézomide, qui a montré une augmentation de la survie sans progression et de la survie globale par rapport à la thalidomide. Ce sont surtout les patients à haut risque qui semblent en bénéficier. Le lénalidomide et l’ixazomib peuvent également être utilisés en traitement d’entretien.
Focus sur le traitement des récidives
Alors que de bons progrès ont été enregistrés dans le traitement de première ligne, notamment grâce à des combinaisons synergiques, les possibilités dans les lignes ultérieures stagnent encore actuellement. La médiane de survie sans progression dans le cas d’un MM récidivant/réfractaire est de 3 à 4 mois. Afin de mettre en place un traitement de la récidive approprié, les facteurs suivants sont pris en compte : l’âge, le statut de performance, les comorbidités, le type, l’efficacité et la tolérance du traitement précédent, le nombre de lignes de traitement précédentes, les options de traitement restantes disponibles, l’intervalle depuis le dernier traitement et le type de récidive. Il est possible de choisir des combinaisons de nouvelles substances (par exemple bortézomib, lénalidomide, pomalidomide, carfilzomib, ixazomib, thalidomide) avec de la dexaméthasone ou des cytostatiques. Les associations sont préférables aux monothérapies, car elles permettent d’obtenir une réponse thérapeutique plus rapide et de meilleure qualité, et entraînent généralement un contrôle plus long de la maladie.
Littérature complémentaire :
- Engelhardt M, Blau IW, Einsele H, et al. : Débat d’experts : Update 2020 Diagnostic et traitement du myélome multiple – Thèses DKG 2020/2021. Journal Onkologie 2020. Disponible sur : www.myelom-deutschland.de/wp-content/uploads/2020/09/2020-09-01-Expertengespräch-Update-2020-Diagnostik-und-Therapie-des-Multiplen-Myeloms–DKG-Thesen-20202021.pdf
- www.krebsgesellschaft.de/onko-internetportal/basis-informationen-krebs/haema-multiples-myelom/expertengespraech-aktuelles-zu-diagnostik-und-therapie-2020.html (dernier accès le 05.10.2020)
- www.esmo.org/guidelines/haematological-malignancies/multiple-myeloma (dernier accès le 05.10.2020)
- www.annalsofoncology.org/article/S0923-7534(19)42145-5/fulltext (Dernier accès le 05.10.2020)
InFo ONKOLOGIE & HÉMATOLOGIE 2020 ; 8(5) : 18